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COUPLE 2.0

La notion de couple aujourd'hui est en constante évolution et varie selon les cultures, les générations et les individus. De nos jours, les couples peuvent prendre différentes formes, allant du mariage traditionnel à des relations non-monogames ou polyamoureuses. Par ailleurs, la notion de couple s'accompagne aujourd’hui souvent d'une volonté de partage équitable et les rôles stéréotypés sont bien remis en cause. Les attentes qui reposent sur l’un et l’autre des partenaires sont de plus en plus fortes et paradoxales… Petit tour d'horizon sur ce qui a changé


EVOLUTION DES MOEURS ET CHANGEMENT DE PARADIGME

Le couple de nos grands-parents qui renvoyaient à la solidité, l’engagement, la stabilité et à l’idée d’un amour pur et durable a pu nous faire rêver. Il a surtout donné lieu à un romantisme échevelée où le couple est totalement idéalisé, lieu de toutes les réalisations, source de toutes les jouissances. Esther Perel* dit « jamais nos attentes vis-à-vis du couple n'ont pris de telles proportions. L'élu(e) de notre cœur doit nous apporter la stabilité, la sécurité, la prévisibilité et la fiabilité mais aussi nous impressionner et insuffler une part de mystère, d'aventure et de risque dans notre vie. En somme, nous voulons le confort et un peu de turbulences. La familiarité et la nouveauté. La continuité et la surprise". Autant dire que la barre est haute et les désillusions arrivent vite. De nos jours quand on se marie on a souvent déjà un passif amoureux, une vie sexuelle et parfois même une vie de couple avec une autre personne. On se marie avec l’idée que cette fois c’est la bonne et que je peux sacrifier cette autre vie passée, ma liberté faite de rencontres multiples pour une stabilité et un quotidien moins chaotique mais plus satisfaisant. On se remet alors à rêver aux couples de nos parents et grands-parents pour peu qu’ils représentent un modèle ou on se laisse rattraper par l’imaginaire collectif qui nous représente le couple éternel parfait et sans turbulences. Pourtant dans les faits même avant la réalité n'était pas toujours rose...


C'ETAIT MIEUX AVANT : HISTOIRE D'UN MYTHE

Derrière les portes de la chambre de nos aïeuls, dans l’intimité, les relations étaient loin d’être aussi simples et idylliques. Il y a encore 50/60 ans, les femmes pour beaucoup privilégiaient la sécurité à l’amour. A cette époque l’homme comme la femme connaissaient ses « devoirs », ce que l’on attendait de chacun était relativement simples. Les choses étaient codées, les règles claires. La religion encore très présente structurait les relations et une forme de hiérarchie définissait le rôle et la place de chacun dans la famille. L’homme amenait la stabilité, la sécurité... La femme se devait d’être “respectable” et il existait une différence entre celle que l’on épouse et celle avec qui l’on avait des relations sexuelles satisfaisantes ! Pour l’homme avoir une maîtresse était presque « normal ». La femme était cantonnée dans son rôle de maitresse de maison et de mère… Pour certaines on apprenait à aimer celui avec qui on vivait, on relativisait, on composait...Dans une société patriarcale, les questions d’amour, de désir, de bonheur étaient rarement des questions à l’ordre du jour. Il fallait juste vivre le mieux possible et s’assurer une sécurité matérielle et physique. Le mariage était fondé sur d’autres finalités que l’amour (organisation de la société, transmission du patrimoine), la femme faisait forcément preuve d’une fidélité absolue puisqu‘elle risquait d’être châtiée, bannie, jetée en prison... Pour mémoire, il faut attendre 1965 pour que les femmes aient le droit d’avoir un compte en banque propre et de travailler sans l’accord préalable du mari. Et c’est aussi seulement en juillet 1965 que la loi considérant l'adultère comme un délit pénal, puni de deux ans d'emprisonnement pour les femmes a été aboli et que les époux infidèles sont devenus égaux !! Incroyable non ? Cette évolution dans les libertés de la femme s’est indéniablement conjuguée par une autorisation bien plus marquée à demander le divorce. En 1900 seulement 6% des couples divorçaient pour passer à 46% en 2022 avec un pic à 56% en 2013 (avec en première cause l’infidélité). Ainsi jusqu’à récemment on se mariait 1 fois pour toute et si on était malheureux on attendait que l’autre meurt. Aujourd’hui les choses sont bien différentes le couple est l’unité centrale mais l’engagement n’est pas lié à « jusqu’à ce que la mort nous sépare » mais jusqu’à ce que l’amour meurt.


DES ATTENTES PLUS NOMBREUSES ET PLUS FLOUES

Ainsi en presque 60 ans tout a changé et à la fois rien n’a changé… Les codes ont explosé, la femme a gagné en liberté, en choix, en droit au bonheur professionnel, conjugal et sexuel mais elle a également gagné en incertitude et l’homme aussi ! Au sens du devoir, des responsabilités, des conventions, à l’obligation de survie de la famille ; hommes et femmes opposent maintenant le doit à l’épanouissement, à la négociation, à l’égalité des taches et des rôles dans la structure familiale. La survie de la famille est avant tout lié au droit à s’épanouir au sein d’une structure fermée… La monogamie qui été le cadre conjugal par défaut et qui reposait sur l'hypothèse (pourtant irréaliste) que lorsqu'on aime véritablement quelqu'un, on ne doit plus être attiré par personne d'autre a pris un sérieux coup de vieux. On passe du terme adultère à infidélité pour évoquer le même « délit » si délit il y a. Les choses sont devenues plus floues, l’engagement aussi. Aujourd’hui, la recherche de l’épanouissement personnel, l’égalité des sexes, la psychologisation de la société et l’affaiblissement de la morale, font que l’adultère est rentré dans les mœurs actuelles. Témoin cette nouvelle tendance prônée comme la combinaison miracle, le polyamour qui gagne du terrain. Cette orientation qui se veut romantique et sexuelle implique la possibilité d’avoir des relations amoureuses et intimes avec plusieurs partenaires simultanément et avec le consentement, l’acceptation pleine et entière (sinon c’est de l’adultère) et la connaissance de toutes les personnes impliquées. Cette combinaison doit éviter les mensonges, la trahison, et la trahison et se veut résolument différente du libertinage ou de l’infidélité puisque chacun sait et accepte. Sur le papier cela semble plausible et facile. Dans les faits cela l’est beaucoup moins et il semble plus juste d’accepter de vivre avec des incertitudes, des attirances et des rêveries car partager l’autre n’est pas donné à tout le monde. La solution semblerait être du côté d’une communication franche sur les désirs de chacun en n’ignorant pas la notion d’attrait, d’interdit, d’envie d’ailleurs qui existe nécessairement dans les couples qui durent… L'infidélité est ce sésame qui réconcilie la sécurité et l'aventure en nous promettant les deux. En France, on estime à 33% le nombre de femmes infidèles contre 49% des hommes (sondage Ifop réalisé en 2016). Mais aussi curieux que cela puisse paraître, beaucoup de personnes sont infidèles non pas pour fuir leur mariage, mais pour le préserver et quand nous divorçons ce n'est plus parce que nous sommes malheureux mais parce que nous voulons être encore plus heureux" (Esther Perel). Le couple tel que l’on l’entend aujourd’hui représente un énorme défi car trop d’attentes repose sur lui. Aujourd’hui le couple, c’est cette petite unité qui doit remplir tous les besoins de l’échelle de Maslow : sécurité, appartenance, épanouissement, réalisation de soi mais aussi passion et aventure. Bref on demande à une personne de remplir ce qu’un village entier faisait il y a quelques siècles. Ce n’est pas rien ! Hommes et femmes doivent remplir aujourd’hui un nombre de rôle considérable en plus d’être le mari ou la femme, il faut être le /la meilleure ami (e), l’amant ou la maitresse idéal(e), le père ou la mère irréprochable, le confident disponible, le support financier… et cette liste s’allonge au fil du temps que le couple dure ! Un véritable couteau suisse!!!


On ne peut donc plus aujourd’hui juger le succès du couple par sa longévité. Car on peut être malheureux jusqu’à la mort et rester en couple. Aujourd’hui ce qui fait le succès d’un couple, c’est sa capacité à faire face aux différents défis de la vie. Un couple doit pouvoir affronter les changements de vie et se réinventer jour après jour, année après année en fonction de l’évolution de chacun C’est un projet de vie bien sûr mais c’est surtout un projet à redéfinir pour chaque phase de vie. On n’est pas le même à 22 ans qu’a 65 ans et comme dans tout système relationnel, il faut que le couple puisse s’ancrer dans une histoire à plusieurs chapitres. Comme un bon roman il y aura des rebondissements et c’est à vous de choisir la happy end !


*Esther Perel est une thérapeute belge installée aux Etats-Unis spécialiste des relations amoureuses

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Je suis Maité Psychopraticienne et coach. Je partage ici mes points de vue, découvertes et lectures sur des sujets, qui me passionnent. 

J'espère te transmettre quelques concepts qui ont eu un impact dans ma vie ou des idées pour améliorer ton quotidien.

J'ai eu envie de créer ce blog comme une  bulle d'aération en dehors de mon cabinet de thérapie. Je te livre ici une autre facette de ma vie celle de l'autre côté de la porte,. Ici je peux me livrer, exprimer mes doutes et coups de gueules, parler de mes belles et moins belles découvertes. Ce blog est pour moi un moment de partage et de liberté, une autre façon aussi de retrouver ceux que je croise à des moments charnières de leur vie.

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