COACHING OU THERAPIE COMMENT BIEN CHOISIR ?
Une frontière floue.
Parfois présentées comme des démarches opposées, voir même comme des sœurs ennemies, coaching et psychologie (ou tout autre processus de thérapie) sont pourtant des approches complémentaires qui répondent à un objectif commun l’épanouissement de la personne.
Ces deux métiers d’aidant et d’accompagnant visent la transformation d’une situation personnelle actuelle pour s’offrir une meilleure vie. Elles imposent toutes deux un travail sur soi pour déconstruire progressivement des pans qui vous empêchent d’avancer et faire évoluer positivement le cours de votre vie. La frontière entre les deux approches est parfois tenue et il peut pour certain être difficile de savoir quand opter pour l’une ou l’autre. D’autant que la nouvelle vague du coaching de vie laisse à penser que les 2 approches peuvent être utilisées pour une même problématique (confiance en soi, estime de soi, gestion du stress). Cependant, il y a des différences qui rendent le recours au coaching ou à la thérapie plus pertinent en fonction des situations ou des besoins. Ces disciplines peuvent également se combiner et s’avérer complémentaires dans certains cas, du fait qu’elles ne ciblent pas exactement les mêmes problèmes, et n’apportent pas non plus les mêmes solutions. Petit tour d’horizon pour éclaircir cette nébuleuse.
Étymologie, origines et Histoire
La psychologie, vient du grec « psyché » qui signifie l’âme, et de logos (paroles, discours, étude…) donc la science de l’âme. Cette science a connu ses prémices au 15e siècle, et son plein essor au début du 20e siècle. Concrètement la psychologie a pour objet l’étude du comportement humain sous tous ses aspects psychiques, normaux ou pathologiques…La psy c’est donc très vaste et cela regroupe une multitude de disciplines : psychologie, psychothérapie, psychiatre, psycho du travail…
Le mot coach quant à lui renvoie à « coche », la voiture à cheval qui avait pour objectif de vous emmener d’un point à un autre, ce que fait par métaphore le coaching en vous amenant à destination. Le mot anglais coach est d’abord apparu dans les années 1960 dans le domaine sportif aux Etats-Unis pour désigner l’entraineur celui qui emmenait l’équipe ou le sportif au succès. A cette époque les « coachs » prennent conscience que la gestion mentale de l’athlète est une source de performance qu’il faut développer au même titre que sa condition physique. Le modèle s’enrichit donc de nombreuses méthodes de développement personnel qui visent à une meilleure utilisation de tous ses potentiels. Les notions d’objectifs spécifiques, de préparation mentale, d’entraînement supervisé, de performance et d’efficacité dans l’action, de feedbacks pour s’améliorer et éviter de répéter les mêmes erreurs, de dépassement de soi, de relation privilégiée entre le coach et l’athlète rappellent bien sur le monde du sport. Le coach devient un révélateur de potentiel.
Dans les années 80, le coaching a été adapté et testé dans le monde de l’entreprise. Le Coaching dit de deuxième génération » a d’abord été proposé aux dirigeants et aux managers avant de se démocratiser et d’être accessible à l’ensemble des employés. C’est un coaching axé sur les notions de compétitivité tout comme le coaching sportif. Aujourd’hui, l’émergence du coaching de vie (Life Coaching en anglais) reprend et adapte les principaux processus et outils du coaching avec des perspectives humanistes, axée sur l’évolution personnelle, c’est un coaching de l’accomplissement de soi et c’est souvent ce coaching que l’on peut aller choisir à la place d’une thérapie.
Les thérapies brèves passerelle entre Thérapie classique et Coaching
Si on regarde de près, les deux disciplines se sont énormément nourries l’une l’autre au cours des dernières décennies. Le coaching s’est vite enrichi dans les années 70 des apports des thérapies brèves. Celles-ci développées pour la plupart en Californie ont enrichi le coaching par des concepts plus « Psy». Les approches concrètes et pragmatiques menées par des chercheurs sur ce qui mènent au succès ou à un mental positif ont donné foison de nouvelles pratiques. Le mouvement des thérapies brèves regroupe ainsi un ensemble de courants qui ont pour point commun de chercher des méthodes amenant une résolution la plus rapide possible des problèmes présentés : thérapie brève stratégique de l’École de Palo Alto, Hypnose Éricksonienne, approche orientée solutions, PNL, thérapies cognitivo--comportementales (TCC). Ces mouvements ont offert de nouvelles façons de répondre aux besoins des clients en orientant la relation d’aide vers le présent et le futur plus que vers le passé. Il s’agit de s’intéresser au « comment ça marche » plus qu’au « pourquoi ça ne marche pas » et d’amener le client à trouver ses propres solutions, stratégies et ressources par un langage inducteur riche et stimulant. Ainsi le mouvement nommé des Thérapies Brèves s’inscrit dans une démarche entre la psychothérapie et le coaching et casse le code d’une psychothérapie nécessairement longue et axée sur le passé… Aujourd’hui bon nombre de psychopraticien issus des courants des thérapies brèves ont une posture proche du coaching et sont orientés solution sans vouloir vous garder des années sur le divan !
Du métier de psy au métier de coach
Pour essayer de comprendre la spécificité de chaque approche encore faut-il savoir faire le tri entre les différents « psy ». Force est de constater que pour la plupart des confusions énormes subsistent. Faisons le point :
Un psychiatre est un médecin spécialiste. Il traite les maladies mentales, ainsi que les troubles cognitifs, comportementaux et affectifs. Il est le seul habilité à prescrire des médicaments.
Un psychologue est titulaire d’un master en psychologie, pour lequel il a choisi une spécialisation (psychologie clinique, psychologie du travail etc.). Il travaille soit en cabinet soit en entreprise/hôpital ou dans les écoles/lycée/prisons...). Le titre de psychothérapeute est réglementé depuis 2010 et requiert d’avoir fait un stage pratique d’une durée minimale de 5 mois et une formation en psychopathologie clinique de 400 heures. Aujourd’hui ce sont presque exclusivement des médecins ou des psychologues cliniciens qui peuvent se prévaloir de ce titre.
Un psychopraticien est un thérapeute qui se réfère à un courant psychothérapeutique (Analyse transactionnelle, Gestalt, Thérapie systémique, Emdr, thérapie corporelle…). Ce titre n’est pas protégé et les formations sont différentes tant dans les contenus que dans la durée d’étude. Beaucoup de psychologues cliniciens opposent aux psychopraticiens le manque de rigueur et de longueur des études. C’est loin d’être toujours le cas. Beaucoup de psychopraticiens ont de longues formations théoriques et pratiques (pour les plus sérieuses entre 3 et 5 ans), qui sont souvent plus pointues et pragmatiques qu’un diplôme généraliste et théorique de psychologue. Des psychologues se forment d’ailleurs souvent aux approches utilisées par les psychopraticiens pour avoir des « outils » plus concrets dans leur accompagnement. De même bon nombre de psychopraticiens suivent des formations de psychopathologie en complément de leur formation et sont donc formés à reconnaitre (et non à traiter) des pathologies (borderline, schizoïde, paranoïa, autisme…). Le débat entre psychologue ou psychopraticien ne devrait donc pas avoir lieu. Si les études sérieuses ont été faites, la compétence existe belle et bien des 2 côtés
Un psychanalyste est un thérapeute qui a une formation théorique et clinique au sein d’une école de psychanalyse à laquelle il reste en générale affiliée. Il existe ainsi plusieurs courants psychanalytiques : Freudien, Lacanien, Jungien, Adlérien... La formation pour être psychanalyste dure environ 4 à 5 ans. Il faut avoir vécu le processus pour se prévaloir du titre.Il va de soi que pour être un bon psychologue, psychothérapeute, psychopraticien il est nécessaire d’avoir soit même fait un long travail sur soi et là encore ce n’est vraiment pas toujours le cas…
Un coach est un professionnel de l’accompagnement opérationnel. Il n’a pas nécessairement un diplôme reconnu. Le temps de formation oscille entre 12 et 18 mois et toutes les écoles ne demandent hélas pas de faire un travail sur soi. Le coach s’appuie sur différentes approches et techniques pour guider ses clients vers une transformation. Selon son propre niveau de développement personnel et connaissance en psychologie l’accompagnement sera extrêmement différent d’un coach à l’autre. Bon nombre de praticien s’invente coach sans avoir fait la moindre formation et le terme est aujourd’hui utilisé à tort et à travers.
La profession psy comme celle de coach repose sur un code de déontologie et la pratique doit être supervisée par un pair. Le coaching s’est ainsi beaucoup inspiré de la psy et de son fonctionnement dans sa méthodologie. Les deux professions partagent également des valeurs communes : le climat de confiance, l’écoute active et sans jugement, l’ouverture d’esprit, la conscience de leur responsabilité.
Si la « posture du thérapeute » est une posture ayant pour visée le dépassement de la souffrance, la reconstruction de l’estime de soi et une maturation de la personnalité « la posture du coach » vise quant à elle, la mobilisation des ressources et l’application de nouveaux comportements et de nouvelles stratégies en vue de la réalisation d’un objectif spécifique.
S’il existe des similitudes dans certains process, il y a bien des différences des plus anecdotiques au plus fondamentales qui expliquent que vous ne ferez pas le même travail chez un psy que chez un coach de vie et encore moins chez un coach professionnel. Il faut donc être au clair sur ce que l’on attend avant de choisir l’une ou l’autre approche ou s’offrir un mix !
Les différences entre Coaching et Thérapie, du chemin à la destination
Patients Versus Clients
En psychologie, on parle de patient en lien avec le milieu médical où le psychologue comme le psychiatre soignent des pathologies. La terminologie de patient est restée dans l’univers psy où le thérapeute est parfois plus considéré comme un soignant qu’un accompagnant.
Le coaching est plus dans la prestation de service à une personne désireuse d’améliorer son quotidien. On parle alors de client. Le coach accompagne son client dans la réalisation de ses objectifs.
Durée de l’accompagnement, une vraie fausse différence
Une psychothérapie classique n’a pas de durée définie en amont. Il n’y a donc pas de date de fin de fixée. Cela peut durer six mois comme 3 ans ou plus. La fin d’une thérapie a lieu quand le patient se sent au bout du processus. Il en discute en général avec son thérapeute. En psychothérapie, le patient est là, le plus souvent, pour résoudre une souffrance ou pour comprendre un scenario de vie. Il cherche à comprendre pour dénouer en lui des blocages, des angoisses… Il n’y a pas à proprement parlé d’objectif précis et tangible qui soit fixé. La psychothérapie demande parfois une longue introspection et une « digestion » des prises de conscience. Fixer un nombre de séances n’a ainsi pas véritablement de sens ; c’est l’individu qui décide quand il se sent « prêt » à arrêter les séances.
Toutefois selon la spécialisation de votre « psy », l’accompagnement durera plus ou moins longtemps. Il y a effectivement des thérapies qui se poursuivent sur des années sans grande amélioration. A l’inverse les thérapies dites brèves plus orientées solutions (Gestalt thérapie, l’analyse transactionnelle, Programmation Neuro Linguistique, EMDR) ont pour objectif de rapidement apporter une mieux être. Il faut compter en moyenne entre 10 à 15 séances pour voir le problème soit totalement soit partiellement résolu (cela reste une moyenne cela peut être plus court ou plus long.) L’idée donc qu’une psychothérapie est nécessairement plus longue qu’un coaching est totalement fausse !
Le coaching a toujours une durée limitée, qui dépasse rarement 6 mois, un an au maximum. Cette durée est précisée en amont, lors d’un contrat de coaching stipulant le ou les objectifs précis à atteindre. La personne définit également ses indicateurs de résultats, Il y a au fil de l’eau une évaluation de la progression du coaché qui s’effectue selon des indicateurs tangibles qu’il a lui-même défini.
Le rôle du passé en Psychothérapie : Pourquoi versus comment ?
Si thérapie et coaching répondent à un désir de changement et de mieux être, le chemin pour y arriver ne sera pas le même. L’une des différences majeures entre coaching et thérapie « Classique » est sans conteste la place accordée au passé dans l’accompagnement.La psychologie cherche à comprendre dans le passé ce qui nous a conduit à être ce que nous sommes aujourd’hui, le pourquoi du problème. L’histoire du patient est au centre de la démarche. Le présupposé de départ est que c’est dans le passé que se trouve l’origine de notre mal être. Pourquoi ne sommes-nous pas bien ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer notre situation actuelle ? S’est-il passé quelque chose dans notre enfance ou adolescence ? Comprendre et analyser son passé doit aider à dépasser ce que nous vivons au présent et à “réparer” le passé. Ainsi le symptôme quel qu’il soit est l’expression d’une problématique plus large et plus profonde. Il faut donc aller en profondeur pour pouvoir idéalement prendre conscience de certains évènements traumatiques du passé pour accéder à la guérison. C’est la théorie de l’iceberg : creuser pour mettre en lumière l’origine de nos dysfonctionnements qui peut nous échapper. La thérapie cherche à comprendre, à conscientiser pour faire le deuil. Le thérapeute accompagne et soutient la compréhension de notre vécu et accompagne la reconstruction de certains pans de notre vie. La thérapie permet de mieux se connaître en analysant son passé et agit sur un mal être et des blessures qui empêchent d’avancer. La transformation s’effectue en profondeur.
La psychothérapie sera la seule à pouvoir prendre en charge des traumatismes graves et à vous faire dépasser des blessures profondes. Elle s’occupe aussi de traiter des troubles psychiques plus légers voire des épisodes difficiles et normaux de la vie que le coaching de vie est parfois susceptible aussi d’accompagner. C’est de la que peut naitre la confusion du choix…
En psychothérapie, on parle plus facilement de tout et en particulier de sa vie personnelle. C’est souvent un travail plus long et plus large que celui entrepris en coaching très ciblé sur la réalisation d’un objectif précis. En thérapie, on recherche les schémas répétitifs présents ou passés, on analyse les émotions et leur contexte. La thérapie propose de tourner son regard vers l’intérieur, d’entrer en introspection pour travailler le sens de nos comportements, l’origine de nos blocages et nous permettre de changer de regard sur nous ou sur l’autre.
Ainsi un psychothérapeute aide par exemple à comprendre/définir votre problème, à identifier les raisons de ce problème, à trouver les meilleures façons de s’en débarrasser, à prévenir les répétitions de schémas de vie ... car on ne change que ce dont on a conscience …
Le présent et l’avenir moteur du coaching
Si le coaching est un travail sur soi, pour progresser, changer, résoudre une difficulté, il n’est pas une exploration du psychisme ou de notre histoire personnelle. Sa fonction est de nous aider à atteindre des objectifs. Il se situe du côté du « comment » et non du « pourquoi ». Il vise le mieux-être mais il est toujours orienté solution. Il est donc plus sur le versant développement personnel que sur le versant introspection…
Les personnes coachées, pour la plupart n’ont pas vraiment ce qu’on appelle des “problèmes” mais plus des difficultés. Ce sont souvent des individus qui abordent une période de changement, des transitions de vie et éprouvent parfois du doute ou de l’inconfort. Elles souhaitent réaliser un projet professionnel ou personnel pour lequel elles tournent en rond ou peinent à mobiliser leur énergie, ou sont dans une phase d’interrogation sur la suite à donner à leurs parcours professionnel ou familial, ou encore ont des blocages dans certaines situations (prise de parole en public, affirmation de soi, organisation du travail…) . Ces personnes ne cherchent pas à aller bien, elle cherche à faire plus et mieux. Le coaching serait pour certain la thérapie des bien portants.
Là où la thérapie travaille sur la maturation de l’identité, la reconstruction de l’estime de soi, la maturité affective, la dépression ou la gestion de l’anxiété, le coaching est centré sur des objectifs spécifiques en mobilisant les ressources de la personne accompagnée. En coaching on estime que le changement est permanent est que c’est souvent le regard qui est porté sur le problème qui peut être limitant. L’intervention d’un coach fait gagner du temps en aidant à se poser les questions essentielles, à mobiliser ses ressources, à booster sa motivation, à dépasser ses limites et à poser des actions concrètes. Le coaching est donc orienté vers le futur, vers l’action et les solutions. Il aide à trouver comment réaliser son objectif en mettant en œuvre ses propres ressources. C’est un accompagnement sur la manière de mettre en place le changement. Le coach identifie les blocages actuels à lever et non ceux du passé et permet de trouver des solutions concrètes. Il ne s’intéresse pas au passé, il est dans l’ici et maintenant avec comme objectif de modifier les croyances limitantes, comportements néfastes, pensées négatives qui créent un blocage à l’atteinte de l’objectif. Les coachs guident vers la formulation de solutions et encouragent l’expérimentation : tester, et si ça ne marche pas, ce n’est pas grave, on recommence. L’expression « un problème est une goutte d’eau dans un océan de solutions » s’applique bien à l’esprit du coaching.
Les 2 approches sont donc loin de s'opposer et sont au contraire extrêmement complémentaires. Les coachs comme la plupart des psys l'ont compris et proposent d'ailleurs des accompagnements plus complets avec des groupes de parole ,des formations en ligne. Les comptes de coachs ou de psys sur Instagram et youtube ont parfois des approches très similaires quand il s'agit de parler d'amour de soi, de confiance en soi, relation de couple. Les psys ont besoin de dépoussiérer une image de la profession perçue parfois comme pathologisante, silencieuse et vieillotte.
Alors comment choisir ?
Au vue de ce qui a été évoqué plus haut le choix pour l’une ou l’autre des techniques devraient être simple…Dans certains cas pas de questions à se poser :
a) Pathologie : Si vous souffrez d’une pathologie le psy est le adapté (phobie, troubles borderline…)
b) Situations lourdes : Si vous avez vécu des situations traumatisantes dans votre enfance (maltraitance physique ou verbale, viols, …) et que vous avez encore du mal à gérer la situation ou ce passé, le psy est toujours plus adapté. Lorsque le quotidien est trop difficile à supporter (grosse dépression, mal-être profond, envie suicidaire…) ou que vous faites face à des situations de stress chronique, burn-out, comportements addictifs, c’est aussi auprès d’un psy qu’il faut chercher du soutien. Enfin si vous avez envie de comprendre certains comportements liés à votre passé, et pas encore révélés, acceptés, gérés…c’est avec le psy que vous travaillerez sur la globalité de votre personne et que vous comprendrez pourquoi vous en êtes là et ce qu’il faut faire pour évoluer positivement et vous libérer de ce passé.
c) Objectifs professionnels à atteindre. Si vous voulez lancer votre boite, négocier votre départ, mieux vous organiser dans votre travail, gagner en leadership, changer de vie… C’est un coach qui peut vous aider à aller plus vite et permettre d’accélérer la réalisation et le succès de votre projet. Il vous aidera à réfléchir, vous éclairera sur vos stratégies de sabotage, pointera vos incohérences, vous sortira de la procrastination, vous fera réfléchir sur les actions à poser, élargira votre champ de conscience. Il vous mettra réellement en action ! Bref votre objectif sera son objectif et il s’assurera de vous le faire atteindre dans le temps que vous avez défini ensemble en amont. Un coach est souvent un catalyseur d’énergie et un booster de performance. C’est aussi un moment que vous allez dédier à de la réflexion ciblée, un pas de côté ou en arrière qui vous fera souvent voir vos problématiques sous un autre angle. Le coach vous amènera à faire ce que, peut-être vous n’avez jamais osé faire. Le concept d’élargissement de la zone de confort vient de l’univers du coaching est résume assez bien l’effet coaching. Avancer concrètement dans sa croissance personnelle.
d) Les situations ou le choix coaching de vie et psy se posent ?
Le coaching de vie est préconisé pour la réalisation de projets : des projets qui vous tiennent à cœur et que vous avez toujours rêvé de mettre en place. Ils devraient se cantonner à cela. Là, le coach va vous accompagner, il va être votre partenaire bienveillant à vos côtés, va vous aider à réaliser votre objectif : une reconversion professionnelle, la création d’une société, une recherche d’emploi, une remise en forme. Beaucoup de coach de vie se sont spécialisés dans un domaine: la reconversion, l'entreprenariat, l'audace...
Ils peuvent aussi aborder des problèmes de confiance en soi et d’estime de soi (parler en public, s’affirmer au travail, accepter son « imperfection »). Mais tous ces aspects peuvent aussi être traités en psychothérapie si le thérapeute est formé en thérapie brève sans forcément repartir dans le passé et c’est cela qui crée la confusion.
En revanche les coachs s’inventent parfois thérapeute de couple, spécialiste de la relation amoureuse, expert dans l’éducation des enfants, maitre dans la gestion des émotions, du stress, de l’angoisse… sans avoir toujours les prérequis nécessaires. Ce sont autant de domaines à la frontière de la psy. A vous de vérifier leur back grounds. Un coach parentale issue de la filière Filliozat est certainement hyper compétent car il s’est spécialisé et sa formation couvre de nombreux aspects psychologiques. De même un coach formé a la communication non-violente peut être approprié pour vous aider à gérer vos problématiques de communication dans le couple. Le problème est que la formation de base de coach ne mène jamais à ses spécificités et que bon nombre de coachs s’inventent coach de vie sans une once de savoir psychologique et sont de fait alors plus dans le conseil (parfois pas si bon que cela) que dans le coaching qui rappelons le , ne donne pas de conseils !
Le combo gagnant le PsyCoach
Vous l’aurez compris les métiers de psychologue et de coach sont complémentaires. Vous pouvez tout à fait entreprendre une thérapie, pour régler des traumas non résolus ou comprendre mieux certains comportements et blocages du passé et faire un coaching pour dépasser vos freins intérieurs et concrétiser vos projets d’avenir. Mais il est aussi possible de faire une démarche tout en un. De plus en plus de psys se sont mis au coaching (ou l’inverse des coachs se forment en psychologie) prolongeant leur intervention par des modes opératoires plus concrets et accompagnant ainsi leurs patients/clients vers la mise en action. Ils font eux aussi du développement personnel avec une approche que je qualifierai de « coaching thérapeutique ». La puissance de la démarche est que tout en prenant conscience de mécanismes du passé, vous pouvez avancer concrètement et atteindre des objectifs bien précis.
Je suis persuadée que certains blocages ne peuvent être levés qu’avec des prises de conscience de certaines blessures du passé qui ne sont parfois même pas identifiées. Selon moi pourquoi et comment vont de pairs pour une vraie démarche de transformation. Parfois aussi les échecs personnels et professionnels ou le fait de ne pas être là où on voudrait être dans notre vie peuvent causer des symptômes anxio-dépressifs et créer des problèmes de santé mentale qu’un simple coaching ne pourra pas résoudre.
Beaucoup de psychologues, psychothérapeutes et psychanalystes complètent leur approche avec des outils du coaching, comme dans la psychologie organisationnelle, ou les thérapies brèves, la Gestalt thérapie, la PNL ou d’autres outils. Les psy sont donc loin d’être figés dans une vision passéiste et statique, ils peuvent bien souvent amener du bien et du mieux être ! Un des gros risques de l’exercice du coaching est de tomber dans la pensée magique en pensant que tout est possible, que le coaching peut aider à dépasser et à vivre facilement toutes les difficultés et toutes les épreuves de la vie. Beaucoup trop de coachs traitent des problématiques qui dépassent leur champ de compétences. Tout cela va à l’encontre de l’éthique d’un métier sérieux celui de l’accompagnement d’une personne normale avec des problèmes normaux avec rigueur et simplicité dans un cadre d’intervention explicite. Beaucoup aussi de personnes choisissent la démarche coaching qui parait parfois plus dynamique et moins pathologisante que celle d’aller voir un psy. De grandes personnalités influentes se font coacher et osent le dire. Parlerait-elle aussi facilement de leur psy ?
Alors à vous d'évaluer votre objectif ou problématique mais ne perdez pas de vue que des psys formés au coaching ou l'inverse peuvent offrir une alternative réjouissante et dynamique à vos questionnements.
Comments